JEUX OLYMPIQUES et PARALYMPIQUES
Première victoire de ces jeux
pour le personnel d’Orange !
►Prime de « découcher JOP » : Jusqu’à début juillet, Orange refusait aux salarié.es d’Ile de France logé.es à l’hôtel par l’entreprise le bénéfice de l’indemnité de découcher de 39€/jour, pourtant prévue par l’accord sur les modalités d’accompagnement JO2024. Notre acharnement et notre ténacité à exiger de l’entreprise qu’elle applique l’accord JOP ont payé. Grâce notamment à l’intervention de SUD au sein de l’UCI et en CSE de juillet, la DO IDF confirme cette indemnité (sans cumul, malheureusement, avec la prime forfaitaire de 300 € BRUT pour aggraVATION de temps de trajet, il faudra calculer la plus favorable… Ce non-cumul possible pour compenser ces 2 contraintes est aussi un scandale de cet accord, art 2. 1. 2. 1 et art 2. 1. 2. 2)
Chaque salarié.e, qu’il ou elle soit de province ou d’Ile de France, sera indemnisé.e 39€ BRUT/jour dès lors qu’il ou elle dormira à l’hôtel.
Il est regrettable que l’entreprise interprète les accords, toujours au détriment des salarié.es, même les accords les moins favorables.
►SUD conteste deux mesures de ce lamentable accord CFE-CGC/Orange Certes il a été validé par un simulacre de référendum, il n’en demeure pas moins un accord contestable car illégal. Et nous allons le contester !
Explications :
► Le travail de nuit est assujetti à des règles bien précises : l’accord pour tous et l’accord de branche télécom. L’accord CFE/CGC/Orange fait fi de ces règles et s’assoie dessus !
► La prime de sujétion de 300€ forfaitaire pour compenser les heures de trajet supplémentaires subies par les salarié.es de la TEAM est misérabiliste. Un.e salarié.e réalisant 2 heures par jour de trajet inhabituel durant 5 mois, se verrait ainsi indemnisé.e 1€50 par jour !
Tout ceci est inacceptable et nous demandons à chaque salarié.e de noter l’ensemble des heures effectuées durant cette période et de s’adresser à nous pour obtenir son dû.
La prime de 1100€ attribuée uniquement à une partie du personnel de l’entreprise est déjà bien mesquine, ne la laissons pas flouer encore plus les salarié.es sur les heures passées au travail ou dans les transports.
Déclaration préalable SUD CSE EXTRA DOIDF du 5 JUILLET 2024
Nous nous exprimons pendant cette instance représentative du personnel en tant que représentants du syndicat SUD et notre Union syndicale Solidaires qui rassemble des syndicats et / ou des travailleurs.euses de l'industrie, de la culture, de la poste, des commerces et services, de l'éducation, de la santé, des transports, l'ensemble des services publics et biens communs...
Nous ne pouvons qu’être affecté.es des résultats électoraux qui placent l'extrême-droite dans la position la plus favorable qu'elle ait jamais eue depuis la France de Vichy. D'un point de vue syndicaliste, nous rappelons que l'extrême-droite est l'ennemie des travailleuses et des travailleurs, comme en témoignent les votes antisociaux, anti-égalitaires, du Rassemblement National à l'Assemblée.
Nous pensons que dans ce contexte, il est important d'agir sur deux échelles de temps.
Sur le court terme, la situation nous pousse à redoubler de solidarité et d'unité entre les personnes et organisations impliquées dans le changement social, afin d'empêcher les forces libérales et réactionnaires, qu'elles viennent du gouvernement Macron, de l'extrême-droite et plus largement, de tout gouvernement, de mettre en place leur agenda. Les attaques ne manqueront pas d'arriver, nous devrons les affronter pied à pied, avec détermination.
Sur le long terme, nous pensons que ce qui ferait reculer l'extrême-droite, c'est un mouvement social fort, c'est-à-dire notre détermination de travailleurs et des travailleuses à nous battre, sur nos lieux de travail, dans la rue, grâce à nos armes : la grève, les manifestations, les blocages... pour nos conditions de vie et pour arracher des conquêtes sociales. Il est ainsi pour nous vital de renforcer l'organisation des salariés, en nous regroupant pour recréer des collectifs de travail, en nous syndiquant, en rentrant dans l'action. Nous vous appelons, dans tous les secteurs, ouvriers, employés, fonctionnaires, chômeurs, retraités, à nous rejoindre dans ce combat, pour créer les conditions de cette mobilisation d'ampleur.
Gardons en tête un exemple historique qui nous inspire tous ici, celui du Front Populaire. Formée en réponse à la tentative de coup d'État des forces fascistes, l'unité des syndicats et des partis de gauche a pu arriver au pouvoir en 1936. Et c'est, dans la foulée, le mouvement de grèves et d'occupations, regroupant des millions de travailleurs et travailleuses, qui a été le moteur des avancées sociales dont nous bénéficions toujours aujourd'hui. Ce mouvement n'est pas sorti de nulle part : il est le fruit de l'organisation des salariés - dans un contexte électoral favorable. Et c'est pourquoi nous le redisons : nos droits ne seront défendus, et des nouveaux droits ne seront gagnés, que si nous sommes déterminé.es pour le faire, de façon solidaires, unitaires et démocratiques. Nos valeurs, à l'opposé de celles promues par l'extrême-droite.
Concrètement, au niveau local, l'Union syndicale Solidaires, en plus de l'action quotidienne de ses militants sur le lieu de travail, appuie les luttes pour la régularisation des sans-papiers, contre les massacres en Palestine, pour des conditions dignes d'hébergement dans les foyers de travailleurs, travailleuses, contre la présence de l'extrême-droite, et bien sûr, participe activement aux mouvements sociaux comme ceux contre les dernières réformes des retraites.
Nous appelons, bien plus largement, à l'organisation, dans et hors lieu de travail, avec les outils, associations, et syndicats qui sont les plus pertinents pour chacun et chacune d'entre nous.
Chez Orange lors de ce CSE spécial JOP, certes Orange est partenaire exclusif de la retransmission TV, la moitié du monde comme téléspectateurs et téléspectatrices ! .... il est bien réconfortant que les métiers, les savoir-faire, les expertises des salarié.es d’Orange soient enfin reconnus, mais regrettable que ce ne soit que sur la période JOP...
Nous avons matière aussi à nous inquiéter, dans le contexte politique actuel, nous sommes aussi "partenaires premium" pour JOP en déployant avec le marchand d’arme Thalés, notamment, le réseau de vidéo surveillance algorithmique avec IA et reconnaissance faciale sur les sites JOP....on expérimente ainsi, à grande échelle les outils pour le totalitarisme ...
Mais cette reconnaissance des salarié.es d'Orange s’arrête là, comme le révèle les NAO minables depuis 3 ans, ce qui est plus grave est le projet industriel pour Orange qui se profile, celui que met en place l’équipe de Mme Heydemann, un projet qui parle d’avenir mais sans la majorité du personnel actuel...quand des projections dans des documents du CSEC de juin 2024, estiment que notre nouvelle direction envisage une déflation d’ampleur, 40 000 départs en quelques années sur un effectif de 65000...
Avec un tel avenir obstrué d'ici 2030, il nous faut convaincre les travailleurs et travailleuses de faire le bon choix, sortir du repli sur soi, mais agir par la lutte, la résistance en adhérant à un syndicalisme de transformation sociale !
Contre les reculs sociaux, pour de nouveaux droits, organisons-nous !