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ORANGE - Mobilisé.es contre les suppressions de postes

Dernière mise à jour : 31 août 2023



► Une stratégie de démantèlement de l’entreprise

Depuis un an, la nouvelle direction du groupe se montre très agressive envers le personnel et ses instances représentatives. Elle fait passer au pas de charge cessions, réorganisations et compression des effectifs. Son projet de plan social est une première chez Orange qui, jusque là, se reposait pour réduire ses effectifs sur des départs massifs à la retraite non compensés par les embauches (31500 emplois supprimés sous S. Richard…).

► Un mépris total de la main d’œuvre qu’elle sous-traite

La direction se défausse de ses responsabilités d’employeur concernant les conditions de travail : le groupe exploite des dizaines de milliers de travailleurs dans une chaîne de sous-traitance en cascade (voir dans l’émission Complément d’enquête diffusée le 20 avril, la fuite dédaigneuse de Christel Heydemann face à la journaliste qui l’interpellait sur la mort par électrocution d’un jeune auto-entrepreneur intervenu pour le compte d’Orange). Ces manœuvres dramatiques et court-termistes ont pour seul but de gaver des actionnaires insatiables.

► les instances représentatives du personnel bafouées

La direction a aussi pris la fâcheuse habitude de ponctuer les séances du CSEC (Comité Social et Économique Central) par des menaces et du chantage, notamment sur les droits des salarié.es. De plus, elle ignore délibérément les revendications et les alertes des représentant.es du personnel.

►Une rémunération variable basée sur la performance sociale, mais la direction se gave encore

Tandis que l’augmentation salariale décrétée par les négociations obligatoires annuelles 2023 n’est que de 4%, et donc nettement inférieure à l’inflation, Christel Heydemann s’est faite octroyer une augmentation de 70% par rapport au salaire de son prédécesseur. Quant à la réforme des retraites, elle et Jacques Aschenbroich, le président du conseil d’administration d’Orange, n’en ont cure, puisqu’une retraite complémentaire a été mise en place spécialement pour eux. Le lendemain de l’AG des actionnaires du 23 mai, face à tant d’indécence et suite à une tentative d’entrave au bon fonctionnement de l’instance, la délégation SUD décida de quitter la séance du CSEC. En effet, la direction a cherché à passer outre l’avis des élu.es pour imposer son projet concernant la prime variable commerciale des agences PRO et PME.

►Un plan de départ "volontaire" sous la contrainte

Un avenir vers ailleurs est promis à 669 collègues de la division SCE (Services Communications Entreprises). Nous avons déjà connu ce type de contexte délétère où une direction d’Orange met tout en œuvre pour dégrader les conditions de travail du personnel et le pousser ainsi vers la sortie. Nous rappelons que le jugement du 30 septembre 2022 de la condamnation en appel de la direction Lombard pour harcèlement moral institutionnel fait jurisprudence et que SUD mettra tout en œuvre pour s’opposer à cette casse de l’emploi et des conditions de travail.

Questions SUD au CSEC* du 7 juillet 2023 Point « cession » d’Orange Bank Comité Social et Economique Central* 1. Tout d’abord qu’est-ce qu’une banque digitale ? Même si réglementairement, les activités bancaires sont bordées ; aujourd’hui les flux monétaires et financiers débordent de ce cadre. Et embarquent ou influent sur de nombreuses activités connexes. 2. Qu’est-ce que la direction englobe dans le terme de banque ? Digital : nous n’avons jamais su ce que cela recouvrait exactement. Cependant, se connecter, consulter, agir à travers différents canaux, y compris ceux physiques, cela s’est multiplié et l’usage est pluriel tout en restant lié à aux pratiques personnelles. 3. Comment la direction a-t-elle abordé hier et aborde-t-elle aujourd’hui avec l’expérience d’OB la notion de digital ? 4. Avez-vous fait une comparaison complète avec les autres banques ? 5. Pourquoi certaines sont-elles rentables ? 6. Et pourquoi celles qui ne sont pas rentables persévèrent-elles ? D’après la direction, OB est un beau succès aux meilleurs standards du marché. 7. Pourquoi abandonner aujourd’hui ? La direction ajoute qu’OB est l’une des meilleures applications mobiles. 8. En êtes-vous si sûr ? 9. Qu’est-ce que 2/3 milliards d’€ pour Orange afin d’avoir un établissement bancaire et financier qui a toute sa place au sein des dispositifs Orange pour assoir notre écosystème d’acteur de services convergents ? Car quand on évoque cœur de métier, si on métaphorise, un cœur irrigue d’autres membres qui font un tout ; avec des organes internes et externes. C’est être ni disruptif ni diversifié. C’est simplement coller aux besoins des usagers. Nous avions bien, il y a quelque temps, une filiale, SETIB, dans le domaine du traitement des moyens de paiement, gestion des flux sécurisés associés, services de télépaiement, de carte virtuelle dynamique et de gestion de flux sécurisés, et scoring, qui marchait très bien. 10.Cela ne fait-il pas partie d’une démarche d’innovation et d’anticipation ? 11.Pouvons-nous avoir les bilans et compte de résultats des 5 dernières années ? 12.Le document de revue stratégique ? 13.Pourquoi BNP ? 14.Pouvons-nous connaître précisément les autres offres faites que celle de BNP ? 15.Quels liens et relations d’affaires ont l’entreprise et ses membres dirigeants avec BNP ? 16.Pourquoi ne pas avoir enrichi et développé l’offre (Compte joint, livret A et les autres, agrégateur, crédit immobilier, etc.) ? 17.Qu’est-ce qui aurait pu être fait ? 18.Pourquoi ne pas avoir multiplié le nombre de boutiques et créé plus d’emploi de commerciaux pour vendre OB ; et aussi avoir des points de contact, déposer et retirer des espèces (comme Nickel, d’ailleurs aujourd’hui dans le giron de BNP) ? 19.Pourquoi ça marche en Afrique et pas en France ? 20.Quelle est la valorisation du portefeuille client (2 millions au total) ? 21.Comment a-t-elle été faite (1 000 €/client, voire 2 000 selon certaines règles d’audit, soit 4 milliards quand même) ? 22.Comment a été calculé le RBE ? 23.Quelles sont les charges qui auraient pu être mutualisées ou/et compensées ? 24.Quelles contreparties sont négociées avec BNP ? 25.Quel coût pour fermer OB à terme ? 26.Et sur les deux ans à venir pour la maintenir ? 27.Cette même somme n’aurait-elle pas permis d’atteindre le seuil de rentabilité que la direction a envisagé ? 28.Pourquoi ne pas avoir envisagé un rapprochement avec la Banque Postale et un partenariat de téléphonie avec La Poste ; SUD voyant se recréer un pôle d’un bien commun Postes, Télécom et Télématique ? 29.Dans votre présentation, que voulez-vous dire, comment cela s’organise-t-il ? qu’est-ce que cela implique et à quoi faut-il s’attendre pour - Objectif de remise de la licence bancaire avant fin 2025 - « Partenariat commercial » type ING Boursorama pour les Comptes à Vue et l'Epargne (y compris Groupama) - Cession des encours de crédit résiduels (crédit immobilier et consommation) et d’Anytime ? 30.Quand il y a transfert d’activité, n’y a-t-il pas reprise des salariés par le repreneur ? 31.Pourquoi n’est-il pas appliqué l'article du code du travail suivant : Art. L. 1224-1  Lorsque survient une modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en société de l'entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l'entreprise ? Le code du travail énonce bien la transformation du fonds. Ce qui est le cas pour la cession d’OB. La clientèle étant une des parties intégrantes d’un fonds selon le code du commerce. Nous signalons également à la direction que l’adverbe notamment est utilisé dans l’article précité pour ne pas limiter les cas où celui-ci doit s’appliquer. Le terme « désengagement » utilisé par la direction ne nous abuse pas. 32.Aussi le projet présenté d’OB étant bien un transfert d'une entité économique autonome, constituée par un ensemble organisé de personnes et au moins d'un élément incorporel (la clientèle) en l’état du dossier présenté au CSEC, qui poursuit un objectif propre, la direction compte-t-elle respecter la loi, entraînant la poursuite de plein droit, avec le cessionnaire des contrats de travail des salarié-es qui y sont affecté-es ? 33.Dans quelles conditions ce transfert se fera-t-il ?



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